A 12ans, des rœves plein la tœte, Catherine Bertrand-Gannerie se décide: elle entrera dans la marine. La mer, l'uniforme, le prestige et l'action... Après des études littéraires, elle pousse enfin la porte étroite mais suffisante pour intégrer la marine.Elle gravit la hiérarchie des officiers féminins jusqu'aux cinq panachés . Elle fait partie de cette génération d'officiers privés de poser leur sac à bord des bdtiments de la marine. Ce qui ne l'empœche pas, de Brest à Carpiquet, de Paris à Lann-Bihoué, de lutter au quotidien pour faire évoluer le statut des personnels féminins, de pourfendre la misogynie qui règne dans ce bastion masculin, de se battre pour obtenir les appellations réglementaires et le port du sabre.En tricorne et boutons dorés, elle raconte librement vingt-huit ans de carrière, avouant ses faux pas, ses lacunes, ses déceptions, évoquant la solitude et les conflits relationnels. Elle dit aussi ses enthousiasmes, ses passions et ses joies. Mais la fierté de ses 14Juillet sur les pavés parisiens ou la griserie des sorties occasionnelles en mer ne cachent pas l'amertume de n'avoir pu servir à bord, ni le désenchantement d'œtre passée à côté du rœve.